En 1842, le conseil municipal s’est réuni suite à la circulaire de monsieur le Préfet en date du 27 décembre, relatif au chemin de fer direct de Paris à Strasbourg avec embranchement sur Metz.
Il était invité à émettre son avis sur cette importante question et après examen, s’il ne conviendrait pas que la commune offrit son concours dans la dépense à laquelle la construction de cette ligne directe donnerait lieu.
Après délibération, et considérant que le chemin de fer direct offrira des avantages immenses au pays en général et en particulier au département de la Meurthe* qu’il parcourra dans toute sa longueur, conscient de sa haute utilité pour le pays et le département de la Meurthe, demande que le Gouvernement adopte de préférence à tout autre projet, le chemin direct de Pais à Strasbourg par Nancy avec embranchement sur Metz.
Dans le cas où ses vœux seraient accueillis, la commune pourrait offrir au gouvernement aucune somme, qu’en effet, c’est à regret qu’elle ne peut concourir à cette dépense pour la cause que la caisse municipale ne présente aucune ressource et que le budget pour 1842 présente un excédent de dépenses, – en outre, elle a en projet la construction d’un presbytère qu’elle ne pourra construire sans recourir à l’emprunt.
Le conseil municipal offre, si le chemin doit traverser le territoire de la commune de Marthille, de mettre gratuitement à la disposition de l’Etat, les terrains communaux qui seraient reconnus nécessaires au parcours de ce chemin de fer.
*La commune faisait alors partie du Département de la Meurthe jusqu’au traité de Francfort en 1871.